Réalisation d’une exposition photographique itinérante - NormanDoc'

Réalisation d’une exposition photographique itinérante

, par Laurence Rouault - Format PDF Enregistrer au format PDF

Classe :

2de gestion administration de lycée professionnel Flaubert Rouen

Cadre :

CESC inter établissements, deux heures par semaine de septembre à mars (moins les stages)

Acteurs du projet :

  • Isabelle Lebon, photographe,
  • Nicolas Beck, professeur de lettres,
  • Colombe Patry, infirmière,
  • Laurence Rouault, professeur documentaliste.

Point de départ :

Enquête sur les stéréotypes de genre à l’école

La réalisation finale :

Réalisation d’images stéréotypées à partir de l’utilisation d’objets du quotidien pour mettre en opposition deux regards l’un stéréotypé l’autre égalitaire, exposition prêtée gratuitement ensuite dans différents établissements scolaires et autres.

  • 15 photos sur fond blanc (50 cm sur 50 ) sur les métiers.
  • 23 photos en diptyque masculin/féminin sur fond noir sur l’usage des objets du quotidien.
  • 4 totems pour imaginer d’autres représentations filles/ garçons.(tête/tronc/jambes/pieds)

L’exposition « je-tu-nous au féminin/masculin » continue son travail de sensibilisation contre les stéréotypes de genre auprès des structures qui l’accueillent depuis la fin de l’année dernière (Rectorat, ESPE, lycée Corneille,…) avec un succès qui perdure l’année à venir (…).

Objet d’un projet pédagogique mené au Lycée Professionnel Flaubert pendant l’année 2016-2017, l’exposition est le fruit de la rencontre entre une classe de 2nde professionnelle de Gestion Administration et la photographe Isabelle Lebon. Ce projet a permis de réaliser un ensemble de quarante photographies issues d’une réflexion sur les stéréotypes de genre dans les métiers et au quotidien.

Le projet, à l’initiative de Mme Patry (infirmière) qui a sollicité les financements (A.R.S., CESCI, préfecture de Seine-Maritime et lycée), a été aussi encadré par Mme Rouault (professeur Documentaliste) et M. Beck (professeur de Lettres-Histoire) de septembre à mars dans le cadre de l’Accompagnement Personnalisé et sur quelques heures de Lettres.

prise de vue égalité des genres

Point de départ réflexif sur la situation, l’enquête sur les stéréotypes de genre de la Mission égalité fille/garçon du Rectorat de Rouen a déclenché des échanges riches avec les élèves qui ont permis de préciser les objectifs initiaux du projet :

  • prendre conscience des discriminations liées au genre,
  • prévenir et lutter contre les comportements sexistes (notamment dans les choix d’orientation),
  • produire un outil pédagogique pour les élèves qui sensibilise et interroge les relations entre les élèves - et adultes.

Les séances avec la photographe ont engendré de nombreux échanges autour de l’égalité, la norme, l’inacceptable, le culturel, chaque image étant sujette à discussion, négociation, réflexion. Bien souvent, il aura fallu poser l’appareil photo pour discuter, clarifier, modifier, approfondir, échanger sur ces notions.
Autour de ce projet, différentes activités ont été menées en parallèle afin d’en structurer les apports : visite guidée du Musée des Beaux Arts de Rouen sur les genres représentés, lecture et analyse de la nouvelle de Jeanne Benameur, Même les Chinoises n’ont plus les pieds bandés, intervention du planning familial autour des violences faites aux femmes, dépouillement et analyse de l’enquête de la mission égalité fille-garçon et participation (victorieuse !) au concours d’affiche « Imaginons l’égalité » (Académie de Caen).

égalité des genres logo

Si le projet nécessite une grande souplesse dans l’emploi du temps par moment et qu’il devrait pouvoir se faire idéalement dans le cadre d’une demi-classe maximum, les apports du projet nous ont semblé très riches : valorisation du travail et de l’investissement des élèves, amélioration de l’estime de soi, mise en valeur du projet lors du vernissage de l’exposition et de son itinérance aujourd’hui - et une grande fierté de la part des élèves de l’intérêt porté à leur travail. Et, bien entendu, la réflexion autour des stéréotypes de genre a transformé au fur et à mesure de l’année la perception de la classe, ses attitudes et ses discours. Un bilan très positif.